Choisir l’écohabitat, c’est d’abord choisir de construire autrement. L’écohabitat se veut vertueux dès sa conception et mise pour cela sur des matériaux écologiques. Naturels, sains, performants, durables, les éco-matériaux toujours plus nombreux ont de solides atouts pour plaire.
Côté structure, les ossatures en bois ont le vent en poupe et ont déjà séduit de nombreux propriétaires. Mais de nombreuses autres options sont possibles : briques en terre cuite, en chanvre ou à base de matériaux recyclés, ossature en bambou, empilement de sacs de terre ou de bottes de paille, l’écohabitat se décline dans de multiples matériaux !
Côté isolation, là encore, l’ère est à l’innovation et au naturel avec l’apparition d’isolants à base de bois, de liège, de lin ou encore de laine de mouton, et la liste est encore longue…
Quant au choix parmi cette offre très large, il est majoritairement dicté par les ressources disponibles localement puisque profiter des filières locales permet de limiter les rejets de carbone engendrés par le transport des matériaux.
Autre aspect important : les éco-matériaux se veulent aussi recyclables, permettant de construire une maison individuelle au cycle de vie intégralement vertueux, de sa construction à son recyclage. Démonter plutôt que détruire, recycler à l’infini… L’écohabitat pense sur le long terme.
L’un des meilleurs arguments en faveur de la construction d’une maison écologique est sans doute son impact financier plus que positif sur vos futures factures énergétiques.
Une nouvelle fois, la conception même de l’écohabitat est au centre de toutes les attentions. Logique bioclimatique permettant de tirer le meilleur profit de l’environnement direct et éco-matériaux à l’inertie et aux performances isolantes naturelles offrent déjà de belles perspectives en termes d’économies d’énergie. Sans compter l’absence de ponts thermiques, et donc de déperditions d’énergie, responsables d’une surconsommation aussi néfaste pour la planète que pour nos portefeuilles.
Et les économies réalisables sont loin de s’arrêter là grâce à l’intégration d’équipements puisant dans les ressources naturelles, renouvelables et surtout gratuites ! Solaire thermique, panneaux solaires photovoltaïques, pompe à chaleur eau/eau ou eau/air, éolienne, puits canadien, de quoi envisager une construction autonome, neutre en énergie, voire même au bilan positif.
Autre enjeu environnemental comme économique, la diminution de l’utilisation de l’eau potable est également au centre de la réflexion de la construction d’un éco-habitat. Et nos WC, responsables d’environ 20% de notre consommation en eau potable chaque année, sont les premiers concernés.
Simples d’installation comme d’utilisation, inodores et surtout 100% écologiques, les toilettes sèches gagnent des parts de marché même si les préjugés restent tenaces.
Pour ceux que l’entretien d’un tel équipement rebute, la solution est l’installation d’un système de récupération et de recyclage des eaux usées. D’un simple réservoir placé sous la douche à une unité automatique recueillant toutes les eaux issues de la salle de bain ou du lave-linge, tous permettent de remplacer l’utilisation d’eau potable dans nos toilettes, voire dans nos jardins ou pour le lavage de nos voitures. La mise en oeuvre est alors plus complexe et donc plus coûteuse que celle de toilettes sèches, mais l’investissement est vite amorti grâce aux économies d’eau réalisées au quotidien.
En plus d’être bénéfique à votre portefeuille et à l’environnement, une maison écologique vous assure également un air intérieur bien plus sain. Et là encore, ce bénéfice est dû aux éco-matériaux, dont la présence ne se limite pas à la structure ou l’isolation de votre maison puisqu’ils s’invitent aussi à l’intérieur de votre habitat.
Peintures aux pigments naturels, à la chaux ou encore à l’argile, sol en sisal, en liège ou dallages naturels (pierre, terre cuite, céramique…), les matériaux écologiques sont encore une fois nombreux et n’ont rien à envier à leurs homologues “traditionnels” en termes d’esthétique. Et contrairement à eux, ils limitent le risque d’exposition aux COV (Composés Organiques Volatils), particulièrement néfastes pour les voies respiratoires, la santé humaine en général et bien sûr l’environnement.
La performance de la ventilation offerte par un écohabitat assure de plus la qualité de l’air ambiant, sans cesse renouvelé, tout en limitant les risques d’apparition d’humidité et donc de moisissures. Bref, une maison où il fait bon vivre, et respirer !
Bio-climatisme, inertie des matériaux, isolation ultra performante, qualité de l’air intérieur… L’écohabitat offre sans conteste un confort de vie d’exception. Et ce confort peut encore être optimisé grâce à l’intégration de domotique, car n’allez pas croire que l’écohabitat est exempt de technologie !
Thermostats intelligents qui contrôlent la température de chaque pièce selon vos habitudes de vie, stores qui s’ouvrent ou se ferment en fonction de la luminosité et de la température extérieure, gestion de la consommation à distance et en temps réel… Même si ces équipements n’ont rien d’une obligation, leur impact sur le gaspillage énergétique et le confort de vie des habitants mérite sans aucun doute qu’on s’y intéresse.
Si l’écohabitat cherche à diminuer l’impact de nos constructions sur l’environnement, il cherche aussi à s’y intégrer de façon harmonieuse. Car écoconstruire, c’est aussi analyser la nature environnante pour trouver la meilleure conception possible plutôt que de chercher à la contraindre. Implantation, orientation et forme sont ainsi au cœur de la réflexion, certains allant même jusqu’à réaliser des habitations dites “intégrées”, soit enterrées, dans un style non sans rappeler les maisons des Hobbits de Tolkien.
Sans en arriver là, l’écohabitat fait souvent la part belle aux toitures végétalisées qui, en plus de leur esthétique et de leur qualité isolante, participent à la revégétalisation de nos villes et à la redynamisation de la biodiversité. Des constructions qui transforment ainsi les paysages urbains de façon durable et dont les bienfaits dépassent le seul confort de vie de ses propres habitants.
Pensé de façon 100% écologique et économique à l’usage, l’écohabitat a tous les atouts pour séduire et promet de révolutionner nos modes de vie comme nos paysages. Et si son coût de construction, environ 10 à 15% plus élevé que celui d’une maison individuelle traditionnelle, peut encore être un frein pour certains, l’amortissement garanti et les bénéfices sur notre santé comme celle de la planète jouent largement en sa faveur !